Peu importe que le bâtiment soit privé ou public, solide, fissuré ou branlant dans le centre de Port-au-Prince. Il suffit qu’il dispose d’une ouverture sur l’extérieur pour qu’il soit squatté par des sans abris, des jeunes ou tout simplement des gens qui ne gagnent pas assez pour louer une maison convenable.
Dans ces conditions, il s’est formé alors des véritables communautés de squatteurs, avec pour, chacune d’entre elle, un modèle d’organisation propre. Pour se protéger mutuellement ou encore mettre ensemble leurs ressources et vivre dans cette ville où le travail manque cruellement. Des pans de l’histoire de ces bâtiments ressurgissent certaines fois et/ou contraste avec la réalité de ces nouveaux occupants. Des images dures, certaines fois loufoques qui parlent de la relation des haïtiens à l’espace et aux choses. Ce travail en plus d’avoir un ancrage humain veut parler de notre environnement urbain 8 ans après le séisme et des difficultés de logement auxquelles fait face une partie de la population.